Blog Hypnose

Dans ce blog, je raconte des séances d'hypnose en préservant l'anonymat des personnes bien sûr, de façon à donner une idée de ma façon de travailler.
Je change les détails et garde la structure de la séance pour éviter que quiconque puisse se reconnaître.
Dans certains articles, je me contente d'aborder certains sujets relatifs à l'hypnose pour répondre indirectement à des questions qui reviennent souvent en cabinet.

Ce ne sont que quelques séances parmi les centaines d'autres que j'ai faites en cabinet

Un accompagnement pour un sujet de fond qui "traine" en vous depuis longtemps (anxiété par exemple) demandera un suivi thérapeutique régulier, avec parfois une impression que quelque chose a changé en séance, et parfois pas sur le moment. Le travail se fait aussi souvent entre les séances et il est important d'être présent à soi pour remarquer ce que la séance dernière a généré chez vous.

Pour un problème très circonscrit tel qu'une phobie, ou un trauma, le suivi est souvent de l'ordre de 2 à 5 séances.

Retourner dans le passé sous hypnose

UNE REGRESSION DANS LE PASSE AVEC L'HYPNOSE

Par Le 07/10/2020

Du canoé dans les roseaux

A., la trentaine, vient me voir en 2ème séance. Il n’a pas l’impression que grand-chose a bougé depuis la 1ère séance et voudrait vraiment apprendre à réguler ses émotions. Depuis toujours il est hypersensible, et pleure facilement, ce qui lui valait des remarques désobligeantes de la part de son père dans son enfance.
Il est artiste et se met la pression quand il dessine pour ses projets personnels. Il a l’impression d’être trop tributaire du regard des autres.
Il est très mal à l’aise en société lorsque le groupe d’individus dépasse 5 et devient alors comme transparent, car il ne peut pas surveiller la réaction de chacun.
Il a aussi des petites obsessions qui lui pourrissent la vie, des détails sur lesquels il s’attarde car tout n’est pas parfait, et qui le bloquent, qui l’empêchent même de respirer.
Il souhaite contrôler mieux ses émotions et s’affranchir du regard des autres, se permettre, s’autoriser à être vraiment lui-même.
Globalement tout va bien dans sa vie et il a l’impression de se saboter lui-même ; il veut avoir confiance en lui.
Il a l’impression de ne pas s’être complètement laissé aller lors de la 1ère séance.
Alors on teste ensemble des trucs hypnotiques rigolos, histoire de voir ce qui lui convient le mieux. Et quand il imagine qu’il a 2 aimants dans les mains, au lieu de s’attirer elles se repoussent. Je l’encourage à laisser faire et peu à peu A. entre dans une transe de plus en plus profonde alors même que ses mains sont en mode automatique et finissent par se joindre et se relâcher complètement sur les cuisses, avec tout le reste qui part en transe hypnotique.
Puis je demande à son inconscient de voyager dans le passé, aller chercher un plus jeune qui a manqué de quelque chose, en lien avec ce que l’on travaille.
Et je fais parler A.
Il est à bord d’une sorte de Nautilus en bois et voyage dans son passé. Au début il ne voit rien que du noir et des roches ; puis il y a des algues, du vert et une sorte de canyon. Et il se retrouve dans un souvenir très ancien où il fait du canoé tout seul dans les roseaux verts. Ses parents ont demandé au loueur s’il n’est pas trop petit et le loueur a dit : « non, il peut prendre un canoé tout seul ».
L’inconscient a choisi ce souvenir là plutôt qu’un souvenir difficile comme il lui était suggéré et il a bien fait ! A. m’expliquera plus tard qu’il s’est senti capable, comme si à l’intérieur ça lui disait : « tu es capable ! ».
J’invite ensuite l’inconscient à examiner tous les souvenirs de théâtre, d’animations de spectacles du passé pour en retirer tous les apprentissages utiles pour A. de manière qu’il puisse apprendre à être aussi libre du regard des autres dans la vie future, que dans ces expériences passées.
L’inconscient intègre tout ça et en profite pour installer le régulateur d’émotion à l’intérieur (A. le voit comme une sorte de robinet qu’on ferme plus ou moins).

Puis A. ressort de sa transe hypnotique et est très étonné. Cette fois il est mieux parti ! Il ne voyait aucune machine à remonter le temps au début, puis est venu le Nautilus en bois, et ensuite il ne voyait rien à travers le hublot du Nautilus, et c’est survenu d’un coup à sa grande surprise.
Quelques semaines plus tard, A. m’envoie un message pour m’informer de ses changements dans ses relations aux autres, dans ses projets professionnels et de sa grande satisfaction à propos de tout cela.
Bref, une séance très fructueuse pour lui et je m’en réjouis !

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Une grosse peur d'enfant

UNE GROSSE PEUR D'ENFANT

Par Le 03/07/2020

Mortelle Adèle et l’ami imaginaire

C’est une pétillante petite fille de 9 ans qui vient me voir avec sa maman. Je vais l’appeler Clémentine.
La première chose qu’elle fait est d’aller à la fenêtre voir son école qu’elle n’imaginait pas du tout comme ça vue du 9e étage de mon cabinet, et cela semble l’amuser.
Elle me dit qu’elle a peur d’aller seule dans sa chambre pour ranger ses vêtements car il y a une silhouette noire effrayante près du rideau, en partie cachée par l’armoire.
Ses yeux se remplissent de larmes.
Elle ne voit que la tête de la silhouette jusqu’au milieu du front et ne veut pas la regarder tellement elle lui fait peur.
Elle me montre aussi le dessin d’un monstre dans un livre de son frère qu’elle ne peut pas regarder car elle imagine qu’il va sortir du livre et lui faire du mal.
Lorsque je lui demande ce qu’elle aime faire, elle me répond qu’elle aime lire des histoires de mortelle Adèle. C’est une petite fille qui n’aime pas les trucs de fille comme le maquillage et qui est très rigolote : par exemple, lorsqu’elle reçoit un livre en cadeau elle le trouve très pratique pour caler un pied de meuble bancal. Clémentine rit de bon cœur.
Le plus intéressant dans tout ça est son ami imaginaire Magnus qui se transforme au gré de ses besoins et l’aide dans sa vie.
"Et toi Clémentine ? Si tu avais un ami imaginaire, il s’appellerait comment ? "
La réponse fuse instantanément : "il s’appellerait Christophe ! et il serait complètement bleu turquoise (sa couleur préférée.)"
On fait un petit jeu pour commencer ensemble. On imagine un fil invisible au-dessus de la main gauche,, tenu entre l’index et le pouce de la main droite. On déplace la main gauche vers le haut, vers le bas, vers la gauche, et je lui demande tout à coup: "et que se passe-t-il si la main droite lâche le fil?" et Clémentine lâche aussitôt le fil en laissant tomber brutalement la main gauche sur la cuisse. Je l’imite et elle éclate de rire.
On recommence l’expérience et de nouveau on s’amuse à laisser tomber la main.
Puis elle ferme les yeux et imagine que cette main se soulève un peu et l’aide à partir dans un rêve.
Je lui suggère de demander à Christophe d’aller voir la silhouette et lui demander ce qu’elle veut. "La silhouette ne veut pas parler" dit Christophe. Mais il trouve le moyen de lire dans ses pensées et comprend que la silhouette veut juste voir Clémentine. Elle s’approche de la silhouette en restant derrière Christophe, qui lui dit que la silhouette veut juste une amie. La silhouette commence alors à se transformer en licorne après un moment de négociation, quand Clémentine accepte d’être son amie.
Elle n’a plus peur du tout.
Puis à l’aide de Christophe elle transforme le monstre du livre en une créature tout à fait sympathique et colorée et elle n’a plus peur.
Et quand sa maman lui rappelle qu’il y a aussi les araignées qui lui font peur, elle les transforme en singes rigolos avec Christophe et n'en a plus peur non plus.
Elle réalise ensuite un beau dessin de tous ces nouveaux personnages et repart en jetant un œil une dernière fois sur la cour de récréation vue d’en haut.
Magique!

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Récit d'une séance d'arrêt du tabac sous hypnose

ARRETER DE FUMER AVEC L'HYPNOSE ET SE SOUVENIR DE SA GRAND-MERE QUI FUMAIT

Par Le 11/06/2020

V., trentenaire, vient me voir pour arrêter de fumer. En fait il a déjà arrêté pendant 3 mois, mais quand il sort, il ne peut pas s’empêcher de fumer dès qu’il boit de l’alcool.
S’il reste chez lui, il n’a aucune difficulté à ne pas fumer.
Son médecin lui a expliqué qu’il a des récepteurs sensibles qu’il réactive à chaque fois qu’il fume, si bien qu’il finit immanquablement par refumer même en dehors des soirées.
Il fume au maximum 10 clopes par jour dit-il, et ce depuis qu’il a environ 16 ans.
Il trouve que c’est mauvais pour sa santé et aussi par moments il en a marre de sentir la cigarette.
Quand il avait arrêté il y a un peu plus de 6 mois, il n’avait fumé que 2 cigarettes en 3 mois.
V. est intermittent du spectacle et était en tournée à ce moment là. C’était plus facile pour lui.
Dès qu’il est sorti un peu plus, il est retombé.
Il s’en veut un peu quand il fume et en même temps il trouve ça sympa, comme une vieille habitude qu’on aime bien.
V. est cameraman et les moments où il filme le transportent un peu ailleurs.
En fait, il arrive sur un lieu, et parfois, il n’a aucune inspiration et puis il va remarquer un petit bidule qui va l’intéresser et là il va partir.
Il y a un moment où il va un peu rentrer dans ce truc où il ne va plus voir l’endroit de la même manière.
Alors, on y va ensemble.
V. ferme les yeux, se laisse aller et commence à imaginer qu’il arrive quelque part avec sa caméra, dans un lieu qu’il aime bien.
Et à un moment arrive cette idée, ce petit truc qui l’intéresse, et il laisse son attention se focaliser sur ça.
Et il en profite pour plonger dans cet espace intérieur, et se rappeler comment c’est vraiment, quand l’idée surgit, et qu'il ne voit plus l'endroit de la même manière.
Une fois qu’il y est plongé, à l’intérieur de son lieu à lui, avec sa caméra, j’invite l’autre part de lui, celle qui fait venir les idées, les émotions, le petit truc qui l’intéresse, et qui fait tant d’autres choses pour lui,  à travailler avec la partie qui aime fumer et avec la partie créative, et elles  trouvent d’autres choix possibles, sans fumer, tout en continuant à remplir la mission de cette partie pour V. Et parmi les choix possibles il y en a un meilleur que les autres, qu’elle choisit et qu’elle teste pour de vrai de l’intérieur.
Ensuite cette part inconsciente identifie les contextes, les situations associées à cet ancien comportement, comme le verre d’alcool, et tellement d’autres, conscients ou inconscients, et coupe les liens entre les 2, puis relie tout ça à une belle image de V., libéré de cette ancienne habitude pour toujours.
Et pour finir, j’invite cette part inconsciente à retrouver dans l’histoire de V. 3 souvenirs où V. a eu une grande volonté pour faire quelque chose qu’il estimait difficile à réaliser, de manière à en extraire toutes les ressources et les mettre automatiquement à la disposition de V.
Et des larmes se mettent à couler sur les joues de V.
Je l’invite à laisser cette émotion le traverser pendant qu’à l’intérieur elle délivre son message à V.
On prend quelques minutes pour s’assurer que le travail à faire se termine comme il est bon qu’il se termine pour lui, en s’assurant bien que tous les changements à venir seront bons pour lui sur tous les plans de sa vie.
V. sort de transe et me dit qu’il est surpris : il a ressenti une grande tristesse, comme on laisse un doudou. Il s’est retrouvé avec sa grand-mère qui fumait.
Il s’est vraiment passé un truc d’après V. et c’est très surprenant pour lui.
Il a l’impression d’avoir fait un petit deuil et ne s’attendait pas à lâcher son doudou.

Avant de se quitter, je propose à V. de me recontacter pour renforcer le travail s’il en a besoin tout en lui disant que je ne pense pas que ce sera nécessaire (car j’ai l’intuition qu’on a fait ce qu’il fallait ensemble, mais ça, je le garde pour moi, après tout ce n'est qu'une intuition), et qu'il va voir avec le temps.
V. n’a pas eu besoin de revenir….

Plus d'informations sur comment arrêter de fumer avec l'hypnose

 

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HYPNOSE PUIS SERENITE

Par Le 09/04/2020

L. est une jeune maman de deux enfants qui vient me voir en deuxième séance d’hypnose pour renforcer sa capacité à garder son calme lorsqu’elle subit de l’agressivité ou des comportements qu’elle trouve injustes ou inappropriés ou même décevants, et qui parfois mettent à mal son équilibre intérieur.
La première séance avait permis de revisiter le passé, d’en tirer tous les éléments utiles, d’en transformer les perceptions et ainsi de rester zen, comme dans sa bulle, même lors d’une réunion professionnelle très tendue quelques jours après, au grand étonnement de ses collègues de travail.
Et puis, elle a expérimenté à plusieurs reprises le fait de rester sereine là où elle aurait perdu son calme auparavant.
Aujourd’hui, L. sait qu’elle a beaucoup progressé, mais elle ressent encore un mal d’estomac, comme un grand trou, qui serait là en permanence.
J’accompagne L à plonger à l’intérieur et permettre à ce trou dans l’estomac de se matérialiser en quelque chose là devant nous, et elle voit sous ses paupières closes une ceinture épaisse de couleur marron, comme trop serrée.
Alors je l’invite à laisser sa partie inconsciente commencer à changer la couleur de cette ceinture et à la desserrer juste un peu, à sa manière.
Et la ceinture devient bleu-gris et commence à se desserrer.
Parfois, c’est en éclairant avec des couleurs spéciales ou une lumière particulière, parfois en envoyant de la musique ou des sons comme magiques, et parfois c’est complètement autre chose.
Et quand elle plonge vraiment à l’intérieur, tout en voyant cette ceinture qui est devenue bleu-gris, qui a commencé à se desserrer, petit à petit, L. peut lui permettre de se transformer.
Et là devant, ce qui était une ceinture marron épaisse et serrée continue à se transformer en quelque chose d’autre.
Et petit à petit, elle devient quelque chose qui aide, qui guide la sérénité et le calme à l’intérieur, qui aide le corps à se remplir, qui ouvre une voie en profondeur, pour vraiment permettre au calme et à la sérénité de s’installer.
Et plus la transformation s’accomplit devant, plus il y a de sérénité et plus il y a de calme à l’intérieur.
Ce même calme cette même sérénité qu’il y avait dans les circonstances évoquées ensemble, alors même qu’il y avait des raisons extérieures d’être énervée, d’être atteinte, et pourtant à l’intérieur il y avait ce calme, Il y avait cette sérénité, il y avait ces sourires, et c’était étonnant de vivre ça, de réaliser que c’était possible, possible tout en étant là, tout en écoutant, en observant ce qui se passait.
L. soupire profondément.
Et j’invite son esprit inconscient qui a su mettre cela en place à différents moments, à ré-observer ces souvenirs, les observer à sa manière et en retirer les enseignements essentiels pour pouvoir l’installer automatiquement à chaque fois que c’est utile, parfois même pourquoi pas, sans que L. ait besoin d’y penser.
Je soulève le poignet de L. et il reste suspendu en l'air et commence à redescendre tout doucement vers la cuisse pendant le travail, le temps d'approfondir tout cela.
Quand la transformation est terminée, quand la bulle est stabilisée au niveau le plus confortable et le plus efficace pour L., J’invite l’esprit inconscient à me faire un petit signe de la main droite, ce qu’il fait après un certain temps.
Puis je l’invite à choisir une ancre qu’il va associer à cet état, soit une image, soit un son, soit un geste, de manière à pouvoir l’utiliser en autohypnose, pour renforcer encore tout cela.
L. soupire profondément une nouvelle fois.
Puis quand l’ancre est là, je l’invite à la transmettre à l’esprit conscient de L. et je demande un nouveau signe de la main quand c’est fait.
Et en activant cette ancre, peu à peu, cette bulle à l’intérieur se déploie se diffuse s’installe pour vraiment permettre à L. de choisir, à quel moment se protéger, installer sa bulle.
Parce que parfois dans le monde extérieur certains événements surviennent rapidement et il est bon d’avoir une bulle de sérénité, de calme, à l’intérieur, qui s’installe facilement, pour véritablement permettre à L. de faire ce qu’elle a à faire, dans les meilleures conditions pour elle , en se préservant, en se protégeant, en se permettant d’aider encore mieux les autres, les élèves ou qui que ce soit, qui sollicite son aide ou qui en a besoin.
Puis quand le travail est terminé, que tout ce qu’il y avait à faire a été fait, j’invite L. à se réorienter vers le monde extérieur, ici et maintenant.
Après un long silence, L. est de retour. Elle a aimé le repos de son mental habituellement si actif, elle a aimé la transformation de la ceinture en serpent, puis en grenouille, puis en nénuphar dont la feuille avait les couleurs d’une labradorite, cette pierre aux reflets irisés.
Elle a aussi retrouvé deux souvenirs très précieux, de grande douceur, qui l’ont aidée.
Et surtout elle a réalisé qu’elle peut continuer à aider les autres, leur apporter de l’attention, de l’amour, tout en se protégeant.
Un chouette apprentissage, de l’intérieur.

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