Desmurs

UN BURN-OUT AVEC DES MURS DEDANS

Anne Le Bouëtté Par Le 10/01/2020

J., la petite quarantaine vient me voir sur la suggestion de son médecin généraliste, qui lui a prescrit un arrêt de travail depuis 3 semaines, ainsi qu'un anti-dépresseur, étant donné qu’elle avait mal partout et pleurait sans arrêt.
Cette situation selon elle fait suite à une série d’événements difficiles survenus l’an passé.
Une surcharge de travail où elle s’est retrouvée à devoir assurer à elle seule le travail de 3 personnes, sa mère en difficulté qu’elle a dû soutenir, et le décès accidentel et brutal d’une jeune nièce.
Deux mois après que les choses aient semblé se tasser, elle a flanché.
Ce n’est pas la première fois qu’elle flanche. La première fois, elle était adolescente et son père est décédé car il était gravement malade, chose qu’on lui avait cachée.
La deuxième fois, elle venait d’emménager avec son compagnon et a dû apprendre la vie à deux, dans une nouvelle ville.
La troisième fois, elle avait un bébé, quatre heures de transports par jour et travaillait plus de soixante heures par semaine, car elle pensait que c’était ce que l’on attendait d’elle.
Elle finit par dire :" il y a quelque chose que mon corps essaie de me dire, je sens qu’il y a un truc, quelque chose qui doit sortir et ça me fait très peur".
J. éclate en sanglots et j’accompagne cette émotion : « Les derniers remparts sont en train de lâcher, c’est comme si j’avais mis des murs au mauvais endroit ».
J. a un endroit qu’elle adore à la montagne, mais la dernière fois qu’elle y est allée, elle n’a rien ressenti, comme si elle était étanche ; encore une histoire de murs.
Alors nous partons dans cet endroit privilégié, en respirer l’air, en voir les couleurs, en ressentir la puissance et l’énergie, en replongeant dans les souvenirs.
Et j’invite l’esprit inconscient à aller voir les murs à l’intérieur, ceux qui sont devenus inutiles, et J. se met à sangloter, et pendant que l’inconscient apprend quelque chose de cette émotion, il examine tous les murs du paysage intérieur, et commence à les changer, en allant chercher quelque ressource, quelque apprentissage utile pour J. dans quelque expérience que ce soit de J., ancienne ou moins ancienne.
Certains murs changent de place, d’autres disparaissent, d’autres encore apparaissent ailleurs.
Et le paysage intérieur se recompose en s’assurant que tous les murs se posent au bon endroit, avec la bonne hauteur, la ou les bonnes couleurs, la bonne texture, et un nouvel équilibre commence à apparaître, et vu de là-haut le paysage intérieur se met en mouvement, se réorganise, en s’assurant bien sûr que tous les changements sont parfaitement équilibrés et harmonieux pour J. sur tous les aspects de sa vie. Et ce paysage va pouvoir continuer à se recomposer au fur et à mesure du temps aussi longtemps qu’il sera utile pour J.
Puis j’invite l’esprit inconscient à permettre à J. d’aujourd’hui d’aller voir une J. plus jeune dans le passé, qui a besoin d’aide, et à la lui apporter comme elle le ferait pour un enfant aujourd’hui, et elle n’y arrive pas. Alors j’invite l’esprit inconscient à faire venir quelqu’un d’autre aux côtés de la J. d’aujourd’hui, réel ou imaginaire, pour la soutenir et ensemble apporter à cette jeune J. ce dont elle a besoin. Et il le fait, et montre ensuite à la J. d’aujourd’hui comment cette jeune J. commence à changer, peut-être une question de regard, ou d’allure, ou d’autre chose.
Nous terminons la séance et je demande à J. de me tenir au courant des changements quand elle en aura envie.
Je reçois un message plusieurs semaines plus tard :J. est transformée depuis la séance, qui continue à porter ses fruits, et chaque jour lui apporte une surprise ou un bienfait supplémentaire.
Il faut croire que les murs ont bougé à l’intérieur …

 

Accueil

PRENDRE RV

Contact