Pourquoi pas une seule séance?
Certains hypnothérapeutes "font" le sevrage tabagique en une seule séance, et choisissent par exemple d'associer un fort dégoût au tabac lorsque la personne est sous hypnose.
Pour ma part, je pense que cette méthode n'est pas écologique, si elle est imposée par le thérapeute.
Si c'est le souhait de la personne qui vient consulter, pourquoi pas, mais je programme systématiquement une séance suivante pour vérifier que tout va bien pour la personne et faire un travail complet.
Il est plus juste à mon sens d'explorer les possibilités avec l'inconscient de la personne pour s'assurer que la solution lui sera parfaitement adaptée.
Imaginons que la personne en séance réalise que finalement sa pause cigarette lui procure un sas de décompression dans sa journée, et que cela ne soit pas du tout pris en compte, ou que le fait de fumer remplit une fonction pour elle dont elle n'est même pas consciente, ou encore qu'elle fume par "loyauté" envers un défunt, etc... Comment va-t-elle vivre son arrêt tabac forcé par le dégoût?
Je préfère une coopération entière et active du sujet en hypnose, avec au minimum, une diminution de la consommation après la première séance pour voir ce que cela provoque et en vivre réellement l'expérience.
Il s'agit en réalité d'installer un contexte favorable au changement et aider la personne à mettre en place les solutions les plus adaptées et les plus confortables pour elle.
Il arrive que l'accompagnement commence par tout autre chose que l'arrêt du tabac.
Et pour mieux comprendre les mécanismes physiologiques de la dépendance au tabac, vous pouvez lire un article très intéressant de R. MOLIMARD, du Centre de Tabacologie Paul Guiraud à Villejuif ICI.