Outils pratiques pour choisir sans regretter

INFOLETTRE OCTOBRE 2025

Anne Le Bouëtté Par Le 20/10/2025

Et si le secret du bonheur tenait… à mal choisir ?

Ce mois-ci, explorons l’art (très imparfait) de trancher entre deux options, avec des outils concrets pour éviter la paralysie et des clins d’œil pour dédramatiser.

Parce que parfois, la meilleure décision… c’est simplement d’en prendre une !

Le Grand Dilemme du Choix (ou comment ne pas finir en boule de stress)

 

Bonjour à toutes et à tous,

 

Octobre est déjà bien entamé, et avec lui, la saison des dilemmes existentiels :

« Dois-je prendre un chocolat chaud ou un thé ? »,

« Et si je changeais de vie ? »,

« Pourquoi mon chat me regarde-t-il comme si j’avais trahi l’humanité en choisissant cette marque de croquettes ? ».

Bref, le choix, ce sport extrême du quotidien.

 

Ce mois-ci, je vous propose d’explorer l’art (très imparfait) de choisir, un sujet qui s’invite souvent dans mon cabinet, quand ce n'est pas dans ma tête.

Entre ceux qui se sentent comme un lapin hypnotisé par les phares d’une voiture (« Mais… quel plat commander ce soir ?! ») et ceux qui regrettent un choix irréversible en mangeant leur coussin de rage, il y a de la matière à explorer.

 

Choisir, c’est renoncer… et alors ?

 

En 2020, après un confinement en banlieue parisienne qui m’a fait rêver de grands espaces, j’ai envisagé de tout plaquer pour la Bretagne.

Deux ans de recherches plus tard, devant une maison qui cocottait « projet de vie », j’ai réalisé une chose : je n’étais pas prête à sauter dans l’inconnu.

Pas par peur de l’échec, mais par peur de… perdre ce que je connaissais bien, même si l’herbe semblait plus verte (et moins polluée) là-bas.

 

Petit exercice express (à faire avant de choisir entre Netflix et une soirée rangement) :

  • Fermez les yeux.
  • Imaginez deux portes : Option A (ex. : « Je déménage en Bretagne ») et Option B (« Je reste et j’achète un vélo pour me sentir libre »).
  • Entrez dans chaque option comme dans un film : quelles couleurs ? Quelles odeurs ? Quel niveau de stress (sur une échelle de 1 à 10 :« j’ai besoin d’un sac en papier pour respirer ») ?
  • Notez trois mots par option.
  • Demandez-vous : « Quelle option me fait sourire en pensant à moi dans trois mois ? Quelle option me rapproche le plus de qui je veux être? »

(Devinez quoi : il n’y a pas de mauvaise réponse. Sauf si vous choisissez le rangement. Oops. Désolée.)

 

Pourquoi c’est si compliqué ? (La science derrière vos nuits blanches)

 

Notre cerveau est un maître du sabotage quand il s’agit de choisir. Voici ses techniques préférées :

  • Le paradoxe du choix (merci Barry Schwartz) : Plus d’options = plus de paralysie.

Exemple : choisir un film sur Netflix en 2025, c’est comme traverser un désert… de recommandations.

  • Maximiseurs vs Satisfacteurs : Les premiers veulent le meilleur (et finissent épuisés). Les seconds visent le "assez bien" (et dorment comme des bébés).
  • L’anticipation du regret : Notre cerveau adore nous faire croire qu’un mauvais choix = fin du monde. Heureusement: on s’adapte. Même après avoir coupé nos franges nous-mêmes.
  • Le biais de l’option fantôme : L’herbe est toujours plus verte dans le scénario qu’on n’a pas choisi. Sauf que dans la réalité cette herbe, c’est souvent de l’astroturf.

 

La Boussole Anti-Procrastination (ou comment décider sans se noyer)

 

  • L’intention derrière le choix : Quelles expériences ce choix va-t-il m’offrir ? (Ex. : « Travailler en freelance = liberté, mais aussi apprentissage de la compta… joyeux Noël. »)
  • 3 critères non négociables : Comme votre liste au Père Noël, mais en moins magique. Si l’option ne coche pas les 3 cases, exit.
  • Budget d’erreur : Autorisez-vous 20% d’imprévus. La vie aime tester notre capacité à improviser (cf. les grèves de la SNCF).
  • Réversible ou pas ? : Si c’est réversible (ex. : une coupe de cheveux), foncez. Si c’est irréversible (ex. : un tatouage « Carpe Diem » sur le front), respirez un bon coup, donnez-vous un peu de temps, mais fixez-vous une date pour décider.
  • Rituel de clôture : Une fois décidé, fermez les onglets (littéralement et mentalement). Dites « JE CHOISIS », pas « On verra ».

 

 Clin d’œil thérapeutique

 

En séance, la fatigue décisionnelle cache souvent :

  • La peur de décevoir (soi ou les autres).
  • Le mythe du « parcours parfait » (devinez quoi : il n’existe pas).
  • Des loyautés invisibles (« Si je quitte ce job, je trahis mon père qui voulait que je sois avocat »).

Bonnes nouvelles : L’hypnose, l’EFT ou les stimulations bilatérales aident à :

  • Déverrouiller ces blocages.
  • Pacifier le regret anticipé (« Et si je rate ma vie ? » → « Et si je la vis, tout simplement ? »).
  • Renforcer la confiance post-décision (« J’ai choisi, et c’est OK »).

 

Pour aller plus loin (sans se prendre la tête)

  • Livre : The Paradox of Choice – Barry Schwartz (La version française est rare, mais si vous trouvez un exemplaire à moins de 60€, envoyez-moi un mail, je veux le même.)
  • Livre : Système 1 / Système 2 – Daniel Kahneman (Pour comprendre pourquoi votre cerveau préfère les raccourcis… même quand ils mènent dans le mur.)
  • Podcast : Change Ma Vie – L’indécision (Des clés concrètes, avec la douceur d’un pull en cachemire.)

 

 La phrase à se répéter cette semaine : « Je ne sais pas si c’est le bon choix, mais c’est mon choix. Et ça, c’est déjà pas mal. »

 Et en musique, ça pourrait donner: Should I stay  or should I go?  Attention, ça décoiffe!!

 

À bientôt,

Anne