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LE VERRE A MOITIE VIDE OU PLEIN?

Par Le 16/04/2024

Souvent des personnes viennent en hypnothérapie avec la demande de cesser d’être aussi négatives. Elles me disent voir toujours le verre à moitié vide, et elles aimeraient voir le verre à moitié plein. Leur entourage s’en plaint et elles se sentent presque coupables de réagir de cette façon.

C’est quoi au fond être négatif ?

Quand on creuse un peu, se sentir négatif est souvent lié à des spéculations pessimistes sur l’avenir, la fameuse petite phrase qui commence par « et si….» et une émotion de peur qui surgit instantanément, voire une phobie dans certains cas. Le cerveau échafaude des scénarii tous pires les uns que les autres et la machine s’emballe. Le cœur commence à palpiter, la poitrine se serre, le ventre se noue, et j’en passe.
Ce sont parfois aussi des ruminations sur le passé avec des « j’aurais dû… » et une émotion de culpabilité qui tord les boyaux ou empêche de respirer.

En réalité si on ne voit que le verre à moitié vide, on se focalise sur ce qui ne va pas, ça prend tout l’espace dans le cerveau, on est en vision tunnel, avec des œillères qui empêchent de voir tout le reste qui va bien. C’est comme regarder un tout petit coin d’un tableau et ne voir que certaines formes et couleurs, ou n’observer que le haut du verre.

Si on ne voit que le verre à moitié plein, bah, ça s’appelle du déni, le monde des bisounours dans lequel il n’y a aucune souffrance, et où tout va bien tout le temps. On est coupé de la réalité, on ne s’y ajuste pas, et tôt ou tard il y a une sentence. C’est d’ailleurs un peu le piège de la pensée positive, qui, si elle est mal comprise amène à occulter le réel.
A un moment donné, on doit quand même agir pour obtenir quelque chose : « Aide-toi, et le ciel t’aidera » dit la fable de La Fontaine.

Pourquoi certains sont négatifs et d’autres positifs ?

Réagir positivement ou négativement aux événements, d’une certaine manière ça s’apprend, inconsciemment bien sûr, mais on vient aussi au monde avec un tempérament.
Si vous entendez toute votre enfance : «  ça va être difficile », « j’ai peur que ça se passe mal », « fais attention sinon… » etc… vous intériorisez un certain modèle du monde, qui devient l’espace de tous les dangers, générant des peurs, voire des angoisses devant l’inconnu. Votre tempérament de base, s’il est intrépide va tenter d’équilibrer cela, et s’il est craintif au contraire le renforcer.

Si à contrario vous avez autour de vous l’exemple d’adultes enthousiastes à l’idée de faire une nouvelle expérience, le monde va plutôt ressembler à une multitude d’occasions de progresser, de découvrir, d’explorer, le tout assaisonné de sentiments d’excitation, de curiosité, de plaisir, de joie. Vous allez vous sentir encouragé à aller de l’avant au risque de vous tromper, en sachant que vous allez en tirer un enseignement.
Si vous êtes plutôt aventurier, vous allez développer votre côté explorateur, et si vous êtes plutôt peureux, cela va vous aider à sortir de votre zone de confort et aller vers l’inconnu sans trop angoisser.

Alors, comment se sortir de ce mécanisme de pensée ?

Pour une fois, le « en même temps » se montre intéressant :
« j’apprécie tout ce qui va bien dans ma vie, au passage, ça ne va pas de soi pour tout le monde de respirer librement et confortablement, de pouvoir marcher facilement, de voir, d’entendre, de ressentir le monde extérieur, de vivre dans un pays en paix, etc… », je vous laisse compléter la liste,  et il serait dommage d’attendre un pépin de santé ou autre, pour réaliser que c’est un cadeau de pouvoir vivre sa vie avec des sens qui vont bien, dans un contexte favorable.
« Pour autant je vois aussi ce qui ne me convient pas, et j’identifie les actions en mon pouvoir pour changer les choses ; s’il n’y en a aucune, je lâche prise et j’accepte de vivre ce sentiment si désagréable d’impuissance, pour passer ensuite à autre chose.
Je concentre mon attention vers ce sur quoi je peux agir.
Le reste, je n’ai pas d’autre choix que de l’accepter ».

Autrement dit, je passe en vision périphérique, je vois l’ensemble du verre, ou l’ensemble du tableau et je sors du figement pour me focaliser sur ce que je peux faire, ce qui est en mon pouvoir.

Ça c’est le travail à faire en conscience, comme une rééducation quotidienne de son propre esprit pour peu à peu changer d’automatisme.

Vous pouvez aussi acheter un joli carnet et tous les soirs avant de vous coucher noter 3 jolis moments que vous avez vécus dans la journée ; Vous allez peu à peu prendre conscience de tout ce que vous vivez de positif au quotidien.

Enfin un travail d’hypnothérapie peut être très intéressant pour renforcer et faciliter les changements. Par définition, en hypnose on s’adresse aux parties de notre cerveau qui gèrent les automatismes, les réactions incontrôlées et souvent cet état de conscience particulier favorise des changements profonds et durables.

Conclusion

Apprenez à voir tout le verre, la moitié vide, la moitié pleine, les reflets de l’eau, les jeux de lumière à travers et tout le reste. Certains aspects vous plairont, d’autres moins, bienvenue dans la vie!

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L'HYPNOSE POUR LES ENFANTS

Par Le 02/12/2020

L’hypnose pour les enfants

De plus en plus de familles se tournent vers l’hypnose pour aider leur enfant à se sentir mieux, que ce soit à l’école, dans la famille ou avec les amis.
L'hypnose pour les enfants peut se pratiquer à partir de l'âge de 4 ans 1/2. Avant cet âge, le travail thérapeutique se fait avec les parents, car souvent le symptôme exprimé par le bébé qui ne dort pas ou le très jeune enfant qui se réveille systématiquement toutes les nuits vient dire quelque chose de la famille ou du couple parental, et il est intéressant de l'explorer avec la famille.
Notons bien sûr que chaque enfant évolue à son rythme et qu'il est souhaitable de consulter un pédiatre pour un bébé avant de faire quoique ce soit d'autre.
Bien sûr il ne s'agit pas des mêmes techniques que pour les adultes avec les petits.
Avec les jeunes enfants, la communication avec l'inconscient se fait au travers d'une histoire thérapeutique.
Nous commençons par parler de ce que l'enfant traverse comme difficulté.
Puis nous n'évoquons plus son problème directement, car bien souvent il en a assez d'en parler encore et encore;
Nous commençons par apprendre à nous connaitre, créer le lien, et aller dans son pays magique.
Souvent il sait déjà y aller, car les enfants n'ont aucun mal à imaginer quoique ce soit.
Il me le décrit et m'en fait la plupart du temps un dessin, et c'est ainsi que la thérapie commence.
J'utilise également les cartes créatives de Lise Bartoli, spécialiste de l'accompagnement des jeunes enfants, et par qui j'ai été formée.
L'enfant imagine une histoire à partir de cartes qu'il tire au hasard et étonnamment, l'histoire imaginée est toujours en lien avec ce que vit l'enfant et ce qui lui pose problème.
L'histoire raconte le problème d'un héros ou d'une héroïne qui se résout grâce à un ou une alliée, qui lui apporte un objet magique.
L'enfant ne fait la plupart du temps pas le lien avec sa problèmatique et ce n'est pas souhaitable, son inconscient se charge de faire ce qu'il y a à faire pour l'aider à partir de cette histoire.
Ce n'est pas son histoire mais l'histoire du héros ou de l'héroïne.
Il y a auss presquei toujours une séance où je lui raconte une histoire spécialement créée pour lui. Elle s'élabore pendant la séance en fonction de ce que l'enfant "apporte" avec lui le jour de la séance.

Quand il s'agit d'un.e pré-ado ou d'un.e ado, je prends aussi le temps de créer le lien thérapeutique et de comprendre son monde, ses centres d'intérêt. En début de première séance l'enfant vient avec son ou ses parents pour discuter le problème puis le ou les parents quittent le cabinet et je travaille avec l'enfant seul.e.
Je lui laisse le soin ensuite de raconter ce qu'il veut de sa séance. Nos échanges restent strictement confidentiels à la condition qu'il ne se mette pas lui-même ou quiconque en danger bien sûr.
L'hypnose peut être plus formelle et "traditionnelle" avec un ado, mais doit rester ludique dans la plupart des cas.

La plupart du temps les enfants viennent un peu contraints par le parent. Il est important que d'emblée ils puissent se rendre compte de l'avantage pour eux à changer.
Il faut qu'ils en aient envie. S'il s'agit uniquement d'une demande parentale, je peux proposer dans un premier temps, une séance uniquement avec le parent pour explorer l'enjeu de la demande, les émotions du parent demandeur par rapport au souci de l'enfant, les impacts sur la famille.

Quels types de problèmes peut-on gérer avec l'hypnothérapie?

Les enfants qui viennent dans mon cabinet avec leurs parents traversent souvent les mêmes difficultés : ils ont parfois des troubles de l’attention, sont hyperactifs ou souffrent d’un trouble dys (dyslexie, dyscalculie, dysphasie ou autre), ce qui leur occasionne un manque de confiance en eux, une perte d’estime d’eux-mêmes et du découragement.
Dans d’autre cas il s’agit d’une impossibilité à gérer leurs émotions, générant des crises de colère pénibles pour l’entourage, ou alors une angoisse à l’idée de quitter le cocon familial et aller à l’école.
Il peut s’agir d’énurésie, quand tout a été investigué médicalement, ce qui l’empêche de dormir chez des amis de crainte de faire pipi au lit chez eux.
Certains ont des phobies, comme la peur panique des araignées, des chiens ou des abeilles.
D'autres éprouvent de réelles difficultés à s'endormir ou sont réveillés par des cauchemars voire des terreurs nocturnes.

Nous commençons à la première séance par parler tous ensemble du problème et chacun donne son point de vue.
Il faut souvent plusieurs séances pour un problème installé depuis longtemps. Si aucun changement n’est constaté au bout de 3 ou 4 séances, cela signifie en général qu'il y a une résistance inconsciente au changement qu'il nous faudra explorer, ou que le problème est entretenu par le système familial, auquel cas il sera intéressant de faire des séances avec l’enfant et ses parents, voire même les frères et sœurs s’il y en a.

Lorsque j’accompagne un enfant, mon but est de le guider à changer puis devenir autonome. C’est pourquoi je lui demande parfois de faire des exercices entre les séances, que ce soit de la sophrologie ou de petites tâches particulières.
Les enfants n’ont la plupart du temps aucune difficulté à entrer en hypnose et nous imaginons souvent ensemble une histoire métaphorique en lien, de près ou de loin, avec leur problème.
Cela va activer des changements inconscients et leur permettre de cheminer à leur rythme vers la résolution ou l’amélioration de la problématique.
Les histoires évoluent au fur et à mesure du cheminement de l’enfant, jusqu’à ce qu’il sache gérer son problème initial.
Parfois cela peut passer aussi par le dessin, ou de petits jeux hypnotiques activés par l’imagination : un bras qui se soulève au fur et à mesure qu’un travail intérieur de libération s’effectue par exemple.

L’accompagnement se termine lorsque l’enfant se sent capable de gérer ses devoirs calmement, a confiance en ses capacités, connaît sa valeur, s’accepte comme il est, sait se concentrer quand il en a besoin, ou parvient à contrôler son comportement avec sa famille ou ses amis, voire s’est libéré de sa phobie ou de son énurésie.

Les séances sont la plupart du temps espacées de 15 jours pour laisser à l’enfant le temps d’intégrer le travail effectué ensemble en séance.
Chaque enfant peut changer, c’est une question de temps. Pour certains (rares il faut quand même le dire) une séance suffit à créer un vrai mouvement et le transformer, pour d’autres il en faut au moins 3 ou 4, voire beaucoup plus, pour obtenir le déclic et évoluer vers quelque chose de plus satisfaisant pour l'enfant et sa famille.

 

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UNE GROSSE PEUR D'ENFANT

Par Le 03/07/2020

Mortelle Adèle et l’ami imaginaire

C’est une pétillante petite fille de 9 ans qui vient me voir avec sa maman. Je vais l’appeler Clémentine.
La première chose qu’elle fait est d’aller à la fenêtre voir son école qu’elle n’imaginait pas du tout comme ça vue du 9e étage de mon cabinet, et cela semble l’amuser.
Elle me dit qu’elle a peur d’aller seule dans sa chambre pour ranger ses vêtements car il y a une silhouette noire effrayante près du rideau, en partie cachée par l’armoire.
Ses yeux se remplissent de larmes.
Elle ne voit que la tête de la silhouette jusqu’au milieu du front et ne veut pas la regarder tellement elle lui fait peur.
Elle me montre aussi le dessin d’un monstre dans un livre de son frère qu’elle ne peut pas regarder car elle imagine qu’il va sortir du livre et lui faire du mal.
Lorsque je lui demande ce qu’elle aime faire, elle me répond qu’elle aime lire des histoires de mortelle Adèle. C’est une petite fille qui n’aime pas les trucs de fille comme le maquillage et qui est très rigolote : par exemple, lorsqu’elle reçoit un livre en cadeau elle le trouve très pratique pour caler un pied de meuble bancal. Clémentine rit de bon cœur.
Le plus intéressant dans tout ça est son ami imaginaire Magnus qui se transforme au gré de ses besoins et l’aide dans sa vie.
"Et toi Clémentine ? Si tu avais un ami imaginaire, il s’appellerait comment ? "
La réponse fuse instantanément : "il s’appellerait Christophe ! et il serait complètement bleu turquoise (sa couleur préférée.)"
On fait un petit jeu pour commencer ensemble. On imagine un fil invisible au-dessus de la main gauche,, tenu entre l’index et le pouce de la main droite. On déplace la main gauche vers le haut, vers le bas, vers la gauche, et je lui demande tout à coup: "et que se passe-t-il si la main droite lâche le fil?" et Clémentine lâche aussitôt le fil en laissant tomber brutalement la main gauche sur la cuisse. Je l’imite et elle éclate de rire.
On recommence l’expérience et de nouveau on s’amuse à laisser tomber la main.
Puis elle ferme les yeux et imagine que cette main se soulève un peu et l’aide à partir dans un rêve.
Je lui suggère de demander à Christophe d’aller voir la silhouette et lui demander ce qu’elle veut. "La silhouette ne veut pas parler" dit Christophe. Mais il trouve le moyen de lire dans ses pensées et comprend que la silhouette veut juste voir Clémentine. Elle s’approche de la silhouette en restant derrière Christophe, qui lui dit que la silhouette veut juste une amie. La silhouette commence alors à se transformer en licorne après un moment de négociation, quand Clémentine accepte d’être son amie.
Elle n’a plus peur du tout.
Puis à l’aide de Christophe elle transforme le monstre du livre en une créature tout à fait sympathique et colorée et elle n’a plus peur.
Et quand sa maman lui rappelle qu’il y a aussi les araignées qui lui font peur, elle les transforme en singes rigolos avec Christophe et n'en a plus peur non plus.
Elle réalise ensuite un beau dessin de tous ces nouveaux personnages et repart en jetant un œil une dernière fois sur la cour de récréation vue d’en haut.
Magique!

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